VAGUES
2018-2019
"Le migrant, ce n'est pas l'autre...le migrant, c'est moi hier ou moi demain. Par ses ancêtres ou par ses descendants chacun de nous porte mille migrant en lui." Eric-Emmanuel Schmitt
L’Homme Nomade est un paradoxe, car en recherchant la stabilité d’une « terre promise », il va être confronté à un Monde qui est perpétuellement en changement. Ce monde en mouvement a toujours existé ! Depuis le début les vagues migratoires, qu’elles soient volontaires ou forcées, expliquent l’histoire de l’évolution et du progrès de l’humanité. Ainsi, de terre en terre, le nomade s’aventure dans l’inconnu tout en gardant une liaison fragile avec le monde laissé derrière. Soit son voyage finira quelque part…soit il retournera dans son lieu d’origine. Mais entretemps, lui-même et le monde auront changés.
2018-2019 Black stoneware & recycled clay materials installation: 120 x 120 x 35 cm pièces individuelles: 𝜙 30 x 35 cm
BANNED
2025
Traduction: INTERDIRE
Interdire quelque chose, c'est prendre une décision officielle, souvent sous la forme d'une loi ou d'une règle, visant à abolir une pratique ou un élément existant .
Qui aurait cru que le pays le plus admiré pour sa démocratie pourrait se transformer en un gouvernement autocratique ? Où est passée la liberté d'expression tant ancré dans les mœurs du peuple américain ? En mars, un article du New York Times traitait du sujet des mots interdits par l'administration Trump. Au vu des atteintes quotidiennes portées au système américain, et je ne parle pas seulement des mots interdits, je ressens de l'indignation. Ce travail est né de la frustration et rage que j’éprouve face à des évènements dont je me trouve impuissante.
Normalement, mes sculptures et mes objets sont réalisés à partir de l'accumulation en couches de différents matériaux argileux. Cette démarche est un reflet des couches minérales que l'on trouve dans les strates géologiques. Bien que très différente de mon œuvre habituelle, œuvre « Banned » confère néanmoins une forme d'accumulation par la juxtaposition de mots, ceux interdits dans communications officielles de l’administration Américain. Est-ce un début d’une démarche qui mènera à une censure généralisée?
Comme les pages d'un livre, chaque plaque en porcelaine est d’abord imprimée avec le texte de « La Ferme des animaux » de George Orwell. Avant-gardiste et d’une prémonition déconcertante, Orwell à écrit ce livre en 1945 en réaction au totalitarisme du régime soviétique de l’époque. Il aurait pu l’écrire aujourd’hui, car en relisant ce livre, je le trouve totalement d’actualité. D’ailleurs, les livres de Orwell sont aujourd’hui en sont en passe d'être interdits dans les écoles. C’est la raison pour laquelle l’impression du texte sur la porcelaine est floue…les textes s’effacent sous la pression de la censure. Dans un deuxième temps les mots interdits sont incrustés et émaillés en rouge.
Cette installation est un refus face à la censure et àla perte des libertés en espérant rendre ces mots « inoubliables » et
« permanents ».
“Quand on interdit les mots on fini par interdire les personnes”
Boris Vejdovsky